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The Hobbit: The Battle of the Five Armies

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The Hobbit: The Battle of the Five Armies

Pour résumer ce troisième volet de The Hobbit, il suffit d’en lire le titre: il y a un Hobbit, une bataille et cinq armées. Et c’est à peu près tout. Autant le dire tout de suite: à mon avis, cette conclusion est de loin le plus faible des six films réalisés par Peter Jackson dans l’univers de Tolkien.

D’une part parce que la plus grande partie du film est consacrée à une bataille, certes épique, mais qui ne méritait pas vraiment un tel traitement en longueur et, d’autre part, parce que ce film contient les scènes les plus WTF de l’histoire du cinéma de ces vingt dernières années.

Ceux qui ont vu le film se doutent de quelle scène je veux parler, scène qui n’a aucune raison d’être par rapport à l’histoire et qui consiste principalement en un déluge d’effets spéciaux que même un sous-Dario Argento des années huitante aurait trouvé limite. C’est sans doute encore une tentative pour raccrocher The Hobbit à The Lord of the Rings, mais spectaculairement foireuse (et foirée).

On a aussi droit à l’apparition de vers des sables géants qui… ne servent à rien pendant la bataille, des chauve-souris de guerre qui n’attaquent personne, une poignée de bouseux avec le sens tactique des paysans de Kaamelott qui arrêtent une armée d’orques et deux-trois autres babioles du genre (je ne comprends toujours pas comment des gens peuvent se battre efficacement avec des cheveux longs qui volent au vent).

Mais bon, à part ça, il faut quand même dire que, visuellement, c’est toujours autant la claque et qu’à défaut d’être toujours très crédible la recréation de l’univers de Tolkien est très immersive et mérite, à elle seule, le prix d’admission (sans le supplément 3D-qui-fait-mal-à-la-tête). L’attaque de Smaug sur Laketown est également très réussie.

Les acteurs assurent le boulot, avec un Martin Freeman toujours très bon dans le rôle-titre et un Richard Armitage qui campe un Thorin très convaincant, tant dans sa folie que dans sa stature de roi. Et, même si on ne le voit que très brièvement (et dans l’abomifreuse scène sus-mentionnée), Hugo Weaving en Elrond de guerre est toujours aussi classe.

Je conseille néanmoins aux tenants du Djihad Rouge Tolkiennien de bien prendre leurs petites pilules avant de voir ce film (et/ou d’avoir des amis armés de taser non loin) pour éviter des crises de folie berserk. En soi, ce n’est pas un mauvais film, mais il comporte quelques scènes qui, elles, sont vraiment mauvaises et, de façon plus générale, il souffre du défaut des adaptations.

Lors de ma chronique de l’épisode précédent, je saluais comme une potentiellement bonne idée l’effort de lier les deux trilogies tolkieniennes, même si c’était parfois un peu artificiel. Là, c’est clairement une idée qui est allée trop loin et, de façon générale, je reste persuadé qu’un diptyque aurait été suffisant pour raconter cette histoire.

Cependant, ne nous leurrons pas: si vous avez déjà vus les deux premiers, vous irez voir ce troisième et, personnellement, je ne m’y suis pas ennuyé. Ce n’est pas un mauvais film, même s’il comporte des scènes particulièrement ratées et, dans l’absolu, il insiste un peu trop sur la bataille-titre.

Cet article The Hobbit: The Battle of the Five Armies a été publié initialement sur Blog à part.

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